Maladie de Cushing chez le cheval : symptômes, causes et traitement
En général, la maladie de Cushing du cheval ou syndrome de Cushing touche les équidés âgés. Pour mieux la connaître, retrouvez dans cet article ses symptômes, ses causes ainsi que la méthode pour la traiter.
Sommaire
Quels sont les symptômes de la maladie de Cushing ?
La maladie de Cushing du cheval se présente par de nombreux signes. Ces symptômes varient en fonction de leur intensité :
Obésité facio-tronculaire
C’est une prise de poids excessive qui se manifeste au niveau du visage et de l’abdomen. Une bosse appelée « Buffalo neck » sera aussi observée sur la nuque du cheval.
Déficience cutanée et sous-cutanée
Sa peau va s’amincir. Ainsi, des bleus ou ecchymoses apparaîtront au moindre choc. Cela va également s’accompagner de vergetures pourpres au niveau du ventre, sur la racine des membres, etc. On remarquera aussi que la cicatrisation sera plus lente.
Hirsutisme
Ce signe apparaît dans les stades avancés. Très fréquent, l’hypertrichose ou hirsutisme est l’augmentation de la pilosité. Elle commence par des anomalies de la mue, plus précisément une lenteur ou une repousse excessive de poils après une tonte. Des acnés apparaîtront sur le visage, le dos, etc. Le cheval pourra également avoir des troubles de l’humeur ou du comportement. Il sera anxieux, irrité, dépressif…
Polyurie ou Polydipsie
Le cheval urinera de façon anormale, c’est-à-dire en grande quantité. Afin de compenser cette perte d’eau, il boira beaucoup plus que d’habitude.
Hyperhidrose
Il est fort possible que cette maladie se manifeste par une hyperhidrose ou transpiration élevée.
Troubles neurologies
Un dysfonctionnement du système nerveux peut apparaître, tel que des troubles de l’équilibre ou ataxie, une perte de vision ou cécité ou une narcolepsie c’est-à-dire un endormissement brusque.
Fonte musculaire
L’animal sera très fatigué et faible. Il aura par exemple du mal à se relever, etc.
Ostéoporose
Cette maladie se caractérise par une fragilité osseuse très importante pouvant provoquer une fracture.
Qu’est-ce qui cause la maladie de Cushing ?
La maladie de Cushing du cheval est également appelée « dysfonctionnement de la Pars Intermedia de la pituitaire » ou DPIP. La dégradation de l’hypothalamus engendre cette maladie. Pourtant, c’est la glande la plus importante du cerveau qui compose le système nerveux central. Cela provoquera un trouble au niveau du système hormonal du cheval.
L’hypothalamus assure la sécrétion de la dopamine qui permet de stopper la production d’ACTH de l’hypophyse. Le déficit de cette action de la dopamine sur l’hypophyse entraînera la maladie de Cushing du cheval. On observe chez les vieux chevaux une réduction du nombre de neurones dopaminergiques pouvant provoquer un dysfonctionnement de l’hypophyse. De ce fait, la production d’ACTH sera plus importante. Pourtant, celle-ci a pour rôle de sécréter les hormones stéroïdiennes qui sont fabriquées par les glandes surrénales, notamment le cortisol. La maladie de Cushing du cheval résulte donc de la synthétisation excessive de ces hormones.
Comment traite-t-on la maladie de Cushing ?
Ayant un effet semblable à la dopamine, le pergolide (PrascendNDV) est la meilleure façon pour traiter cette maladie. C’est une substance dopaminergique servant à interdire l’hypophyse. Il s’administre par voie orale quotidiennement et doit être pris à vie. Ce traitement offre une excellente qualité de vie pour les chevaux qui sont atteints de la maladie de Cushing et calme les signes cliniques. La dose à administrer ainsi que le résultat dépend de chaque cheval. Il est donc indispensable que l’animal soit suivi régulièrement par un vétérinaire pour vérifier son efficacité tout en dosant de façon régulière l’ACTH. Pour cela, on doit effectuer des prises de sang ainsi que des observations cliniques.
Afin d’anticiper les complications liées à la maladie de Cushing du cheval, des méthodes de prévention sont aussi à prendre en compte. Les chevaux atteints de cette maladie auront un système immunitaire faible, de ce fait, ils seront plus sensibles à l’infection causée par les parasites digestifs. Donc, il est conseillé de faire suivre régulièrement l’excrétion d’œufs de parasites par le biais de la coproscopie. Cela sert à définir la fréquence parfaite de vermifugation chez l’animal.
Un suivi dentaire fréquent s’avère également indispensable, mais aussi une tonte en saison estivale pour prévenir les infections bactériennes de la peau et pour fortifier leur confort thermique.
Il est aussi nécessaire de ne pas négliger les rappels de vaccination. Pour la vaccination contre le tétanos, le rappel se fera une fois par an, tandis que celle contre la grippe et la rhinopneumonie se fera tous les trois à six mois.
Puisque les chevaux atteints de la maladie de Cushing sont assujettis aux fourbures, il faut limiter l’accès au pâturage durant les périodes critiques, c’est-à-dire durant l’automne et le printemps. Il est aussi crucial de restreindre ses apports énergétiques et bannir l’apport de concentrés. Pour renforcer les défenses immunitaires du cheval, une cure de complément vitaminé à faire tous les ans est une option à prendre en considération.
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